Cette réunion a été un peu spéciale. En effet nous avons accueilli, outre une quinzaine de participant(e)s, Mme Albine MARET, hypnothérapeute, pour un diaporama - aperçu de son chemin d'Arles jusqu'à Santiago et Fisterra. Pour l'occasion, la paroisse de St Bernard de Lattes nous a hébergé dans une grande salle avec vidéoprojecteur et écran. Merci à elle. 

Mme Maret a partagé son vécu sur le chemin et son projet d'accompagnement de femmes seules sur une portion du chemin d'Arles. Elle invite à la conférence qu'elle donnera le 24 novembre (Cf.ci-contre) . Un échange s'en est suivi sur l'aspect mixte évident du chemin.

Ont été aussi abordés l'AG de la FFACC, le CA de l'association, la future AG des baliseurs le 24/11/23, le balisage à réaliser du chemin modifié par la carrière des Garrigues sur la commune de Saturargues.

LE SAMEDI 16 SEPTEMBRE.

LA MARCHE SUR L’ITINERAIRE JACQUAIRE BOUSSARGUES – L’OPPIDUM DE GAUJAC  avec sa chapelle romane du XIIIème siècle, Saint-Vincent de Gaujac. 

               La préparation de l’animation nous avait mobilisés quelques demi-journées du mois de juillet et du mois d’août en terme de maintenance : Débroussaillage d’un tronçon du chemin au lieu- dit Saint-Loup, vérification et suppléance du balisage conventionnel européen jaune et bleu.                          Mais, patatras ! Un épisode cévenol annoncé a démotivé la plus grande partie des quarante participants inscrits dont plusieurs personnes de Nîmes. Quant aux Montpelliérains, ils ont rebroussé chemin à Lunel sous des trombes d’eau  les empêchant de voir la route.                                                   La messe et la bénédiction des pèlerins se sont déroulées dans la chapelle romane Saint-Symphorien  en présence d’une dizaine de personnes. Ensuite la taste qui était prévue en fin de journée a bien eu lieu dans le caveau  mais c’est un café chaud offert par les propriétaires que nous avons apprécié.   Vers 9h30 un beau ciel bleu nous attendait et il n’est pas tombé une goutte d’eau tout le reste de la journée ! … Une fois de plus les prévisions nous ont joué un mauvais tour. D’un commun accord la marche, la  messe et la bénédiction ont été reportées mais aucune date n’a été arrêtée.

LE DIMANCHE 17 SEPTEMBRE.

                   La 2ème journée des JEP nous attendait. Le matin j’ai accompagné un groupe de personnes pour une visite guidée des édifices patrimoniaux de Pont Saint-Esprit  en lien avec les chemins de Saint-Jacques de Compostelle et les pèlerins. 

        - Le pont médiéval. (Se reporter au bulletin n° 76 de l’association). Commencé en 1265, terminé en 1309, il a vu passer beaucoup de pèlerins. Au reste pas toujours bien accueillis. L’épisode du mois de février 1362 où vingt- sept  Flamants ou Allemands  repérés pour leur richesse et soit disant ‘’ reconnus ‘’ pour avoir pillé la ville deux ans auparavant,  massacrés et jetés au Rhône par une population en colère, nous rappelle ce que les pèlerins pouvaient endurer.    

          -  Devant la première pile, (voir la photo de la commission communication de la mairie de Pont Saint-Esprit ci-jointe), j’ai raconté l’anecdote extraordinaire et  beaucoup plus heureuse   de la Vierge à l’Enfant, offerte à l’hôpital par Philippe Le Bel une fois l’édifice achevé. Elle fut placée dans une des chapelles de l’église, plus tard classée collégiale (voir l’entrée, première page du bulletin n° 79 d’avril 2016) et fut appelée La Vierge des Miracles. Vénérée pendant des siècles, elle disparait l’été 1792 au moment de la première Terreur sans laisser la moindre trace. Jusqu’au jour où un journal titre : << Jaillie du Rhône sous l’effet d’une bombe américaine le 15 août 1944 >>, jour de l’assomption de Marie… (Se reporter au bulletin de l’association n° 77 d’octobre 2015). 

           -  La visite guidée devait se poursuivre jusqu’à la pile Saint-Nicolas, la n° 13 sur la première page du bulletin n°77 d’octobre 2015 qui vous montre la magnificence de l’œuvre du pont dans sa totalité grâce à la belle gravure sur cuivre de MERIAN Le Vieux (1593-1650). Elle se trouve  au musée laïc d’art sacré rue St-Jacques ainsi que la statue de Notre Dame des Miracles. La pile mentionne dans sa partie nord, le gîte primitif des pèlerins utilisé avant la fin de la construction du pont.  En face, au sud, il s’agit d’une petite chapelle. Cette configuration est un classique de l’entrée des ponts sur les chemins de Saint-Jacques.  Pour en savoir plus, reportez-vous au bulletin n° 93 d’octobre 2019.

            - La grande salle (23m/10) du Grand Hôpital  de l’œuvre du Saint-Esprit.Il se trouve à gauche de  l’entrée du pont. Il accueillait les pauvres, les mendiants, les infirmes, les malades et les pauvres passants du Christ c’est-à-dire les pèlerins. Sur la façade intérieure nord de la grande salle de l’hôpital se trouve la fenêtre qui permettait  aux occupants de la pièce de participer aux offices religieux sans  sortir de leur lit. Le réconfort moral,  au Moyen Age, accompagnait le gîte et le couvert.

             - La Maison du Roy,  également en rapport avec Saint-Jacques de Compostelle , était le logis des hospitaliers  et  donats .

              - Le musée laïc d’art sacré du Gard rue Saint-Jacques appelée ainsi  parce-que les pèlerins l’empruntaient pour se rendre à Compostelle,  fut la fin de la visite. Les participants voulaient s’y rendre pour admirer la Vierge des  Miracles entre autre.  Le  potentiel  du musée  est fabuleux.

La visite de ce patrimoine pourrait faire l’objet d’un plan B si la marche traditionnelle était reportée.

L’après-midi  j’étais dans l’église paroissiale Saint-Jean Baptiste  de Bagnols sur Cèze, avec un autre public, dix kilomètres en aval de Pont Saint-Esprit et où les pèlerins, des siècles durant, ont fait une pause. En témoigne la petite niche médiévale qui contenait une coquille Saint-Jacques  face convexe  à l’extérieur. L’édifice commencé au XIème siècle vient de bénéficier d’une énième  restauration  de  2017 jusqu’en 2019. Il contient un patrimoine sacré important au point qu’on lui donne déjà  le surnom de ‘’ mini musée d’art sacré  ’’. Bon nombre de pièces sont classées  à l’inventaire des Monuments Historiques.

Martine PIQUET.

Très bonne "première" réunion de rentrée à Lattes, nous étions 16 !!! dont deux nouvelles pèlerines Jacqueline et Anne, et une ancienne Michèle. Nous leur souhaitons une belle aventure... que ce soit sur les chemins de Compostelle ou le chemin de Stevenson.

Et le soir une très belle ambiance dans un agréable petit restaurant sur le port...